PORTRAIT D’ALUMNI

Alexandre Suzanne

Promo #1

Projet : Playful

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Alexandre, 29 ans, issu d'une formation autour de la biologie, des croissants et enfin du cinéma, je suis très souvent en déplacement pour mener des interventions autour du jeu vidéo dans les salles de cinéma et c'est une immense chance car j'ai la bougeotte !

Qu’est-ce qui t’a incité à participer au programme d’incubation Futura Cinema ? 

Intégrer un incubateur était la bonne chose à faire à ce moment de mon parcours - je sortais de mon mémoire de fin d'études à la Fémis (Exploitation) avec un désir de convertir ces données et mon envie en un projet professionnel.

Avais-tu un projet en intégrant le programme ? Si oui, comment le programme a-t-il contribué à son développement ? 

Le projet de Playful est parti de trois choses :

- une pratique personnelle du jeu vidéo

- un amour des salles obscures de cinéma

- et un constat, celui que le jeu vidéo est une industrie économique florissante mais ne bénéficie pas d’une mise en valeur propre dans des espaces physiques dédiés. Hormis des salons d’exposition et dans certaines médiathèques, le jeu vidéo ne s’incarne pas en présentiel avec son public et reste un média marginalisé et une pratique domestique auprès d’un public d’initiés uniquement.

Par ailleurs, dans le contexte de l’exploitation, les salles de cinémas font face à un besoin de diversifier leurs publics et pour cela, cherchent à diversifier leurs contenus. Le jeu vidéo et plus largement les nouvelles écritures numériques offrent au public des expériences narratives et interactives inédites et leur diffusion est une réelle opportunité pour les cinémas.

Futura Cinema a largement contribué au développement du projet. Au fil des étapes de travail, l'incubateur a clarifié nos objectifs et notre cadre d'actions, un premier réseau de partenaires, une promotion de joyeux lurons mais surtout une équipe autour de laquelle le projet est vraiment né !

Un moment marquant de ton aventure dans l’incubateur à partager ? 

Le moins spectaculaire mais très important : une matinée lors d'un point d'étape où on a résolu plein de questions restées jusque là en suspens, et notamment la forme juridique (on a choisi l'association) et le nom ('Playful' n'était pas le nom original !)

Le plus froid et très drôle : quand on est allé prendre des photos juste après notre présentation finale devant le jury aux Arcs et que ça a fini en bataille de boules de neige !

Aujourd’hui, le projet développé pendant l’année d'incubation a-t-il vu le jour ? Que devient-il ? 

Playful a été très actif depuis la sortie de l'incubateur et encore aujourd'hui - avec près de 300 interventions et formations menées sur tout le territoire. L'association continue son rôle de facilitatrice pour la diffusion du jeu vidéo dans les lieux culturels que ce soit pour les médiateur.trices ou pour les cinémas. Répondant à de nouveaux enjeux, elle tente de fédérer au mieux son collectif d'intervenant.es et tisse de nouveaux partenariats avec la Belgique pour 2024.